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Murmure frivole dans l'obscurité du temps

samedi 5 décembre 2009

Décembre

Fatiguée de lutter contre l’impossible, j’ai laissé le quotidien impassible engloutir mes journées. Ce n’est plus la fascination tranchante des débuts, la peur viscérale ou la faim effrénée des espaces à déchiffrer. Il n’y a plus rien de tout l’appétit de ma douleur, mais le sommeil ne se fait plus autant attendre- et la bête tapie au fond de mon estomac s’est un peu assagie. Sombrer peu a peu dans l’incohérence émotionnelle et l’absence… c’est de plus en plus difficile d’émerger le matin- et balancer mon corps fourbu dans le vacarme du dehors.

Paris-Stockholm

Romance naïve des grands espaces, toute colorée de bonheur un peu niais, à recopier son nom sur mes cahiers pour en couvrir l’amertume des pages précédentes.
Idylle en papier marché, en papier kraft, tout illuminé de je t’aime en pliages.
Origami des passions, respirer le ciel contre son corps, j’ai accepté un peu a contrecœur l’oubli de l’indénombrable et des échecs envenimés de liberté. Réminiscence blafarde des regards estompés, mes mains tremblantes entre les siennes, gencives en sang…

Eloge de la faim

Manque. Élancement et passion. Dieu sur la lancée des hommes découd mon corps vidé, jongle avec mon cœur… dithyrambe de la faim des grands espaces, et des silhouettes découpées sur la route. J’ai gravi les charniers jusqu'à ton corps, pour le découvrir vide et flouté.
Modèle et échecs, édifiés d’amour a sens unique, d’amour sur joué, d’amour embarcadère… j’ai couvert son ombre de mes bras, retrouvé son image dans le fracas du quotidien, entre les foules aveugles et moites. La tête renversée dans l’éther de la fuite, le talon se soulève, frappe l’asphalte, et le hurlement des espaces clos me creuse la poitrine. [Insomnie des mots d’amour, des mots rêvés, de visages froissés sur ma peau]

don't care ans run away for forget future...

septembre

Retour a l’abondance, au repos de l’âme qui laisse un goût amer et noue le ventre. Peut être aussi les yeux avides qui ont perdus leur couleur ensablées, solitaires ; et le retour du bonheur ordinaire. Les dents qui se rétractent, le cœur qui se desserre entre les bras d’un autre. Plus la force ni d’excuses d’avoir les poings serrés, les rideaux tirés ou de vivre la nuit.

Le bonheur n’a rien d’exaltant, c’est un arrière-goût terne et le ventre qui gonfle. La tête lourde le matin, la façade qu’on y applique plus par habitude que pour cacher l’ébullition furieuse d’antan. J’ai recommencé a porter une montre, a reprendre la notion du temps, des jours qui passent et des heures de sommeil. C’est sur les routes de l’habitude que j’ai traîné mon corps transi, le cœur bondissant, sans avoir à forcer mes traits pour les détendre.